Danse Baroque

Source principale : Pierre Rameau, Le Maître à danser , 1725
(pour les pas de base, ce n'est qu'un aide-mémoire succint, il faut les avoir essayés en stage...)

Courante


Tempo : 90 à la blanche (L'Affilard)


Pas de base :

pour l'apprendre on peut commencer par marcher, tout simplement, sur trois temps. Ensuite, ajouter ces éléments :

  • 1 : un pas du pied droit en s'élevant sur la pointe du pied
  • 2 : un pas du gauche en glissant
  • 3 : un pas du droit en sautant à peine

la série suivante commence par le pied gauche.

Mes déductions :

  • traditionnellement, quand on bat la mesure, le premier temps est jeté en bas. A l'inverse, il correspond ici à une élévation, une ouverture du corps. Le deuxième est glissé discrètement. Le troisième temps propulse énergiquement vers la suite : prise d'appui, petit bon, plier les genoux pour se préparer à l'élévation du prochain temps fort.
  • on pourrait donc compter ainsi: "uuuuune (deux), et trois et"
pour mieux comprendre, une vidéo de 40 secondes :

Menuet


Tempo : 71. Le passepied est une variante plus rapide : 86 (L'Affilard)


Pas de base en comptant six noires :

  • avancer à pas menus sur la pointe des pieds à 1, 3, 4, 5. Poser brièvement le talon pour se relancer à 2 et 6.

Ce pas évite toute accentuation. Ce qui importe pour nous, c'est que les danseurs doivent former des figures de quatre pas chacune.
 
Mes déductions : 

  • le phrasé doit s'envoler pour un figure entière, soit quatre pas c'est à dire huit mesures.
  • on pourrait compter uniformément un temps par mesure : 1 2 3 4 5 6 7 8, en évitant de reprendre son souffle avant le retour de 1 :
Pour mieux comprendre, une vidéo d'1 minute 30 :

Sarabande, Chaconne, Passacaille

Les seules danses qui s'éxécutent en répétant toujours le même pas sont le menuet et la courante. Les autres sont chorégraphiées, l'analyse musicale est alors notre meilleur guide pouvu qu'on comprenne les choses "en danseur" : prises d'appui, suspensions, équilibre, direction vers un certain but...

Tempi :
67 à la noire pour la sarabande grave
72 à la blanche pour la sarabande tendre
86 à la noire pour la sarabande légère
106 à la noire pour la passacaille
157 à la noire pour la chaconne (L'Affilard)

Le style chorégraphique est semblable dans ces trois danses. Il est particulièrement intéressant car les points d'appuis arrivent à intervalles variables. Selon les mesures, la pulsation peut être pensée comme trois noires, comme blanche-noire, comme noire-blanche ou comme une blanche-pointée.


On peut créer une petite chorégraphie simple en utilisant quatre pas de danse :

Pas de bourrée sur le rythme noire-noire-noire :
1 : un pas du pied droit, sur la pointe
2 : un pas du gauche, sur la pointe
3 : un pas du droit, sur la pointe
(Plier un peu les genoux avant de le commencer. On peut aussi partir du pied gauche)

Coupé sur le rythme blanche-noire :
1 : un pas du pied droit en montant sur la pointe du pied
2 : le pied gauche s'approche du droit en glissant
3 : le pied gauche continue en glissant pour se poser devant
(Il peut se faire en partant du pied gauche. Plier un peu les genoux avant de le commencer. Pendant deux temps on est en équilibre sur un pied pendant que l'autre glisse)

Coupé à deux mouvements sur le rythme noire-blanche :
1 : un pas du pied droit en montant sur la pointe du pied
2 : quand le pied gauche s'est rapproché du droit, plier les genoux puis relever
3 : le pied gauche continue pour se poser devant
(On peut aussi partir du pied gauche. Comme tous les pas de danse, celui-ci peut aussi se faire latéralement)

Pirouette sur le rythme blanche-pointée :
1 : après avoir emboîté un pied derrière l'autre, s'élever sur la pointe des pieds
2 et 3 : rester sur les pointes et pivoter.


Pour mieux comprendre, une vidéo de 2 minutes :

Gavotte, Bourrée, Rigaudon


Tempi : il faut surtout maintenir un ordre de proportion. La gavotte doit être un peu plus lente qu'une bourrée, et le rigaudon plus rapide que les deux autres.

  • 97 à la blanche pour la gavotte
  • 112 à la blanche pour la bourrée
  • 116 à la blanche pour le rigaudon (D'Omzembray).

Le Tambourin est une variante plus rapide de la gavotte : 

  • 148 à la blanche pour la gavotte
  • 182 à la blanche pour le tambourin (La Chapelle)


On peut danser une mesure en faisant deux jetés (deux pas sautés, chacun correspondant à une blanche), la mesure suivante avec un pas de bourrée (qui se fera alors sur un rythme noire-noire-blanche)

Gigue


Pour danser, même proposition que pour les gavottes, bourrées, rigaudon. Dans une mesure ternaire chaque jeté correspondra alors à une noire pointée, et le pas de bourrée prendra le rythme noire-croche-noire.

Tempo : 100 ou 116 (L'Affilard)
La Loure est une variante plus lente de la gigue : 

  • 121 à la noire pointée pour la gigue, 
  • 52 à la blanche pointée pour la loure (La Chapelle)

Les mouvements de bras


Ils sont en "opposition" :

  • un pas du pied droit = un rond du coude gauche
  • un rond du coude gauche = un rond de poignet droit

La notation Feuillet


Elle doit son nom à Raoul-Auger FEUILLET (qui n'en est pas l'inventeur mais celui qui l'a publiée).
Elle permet de décrire précisément la chorégraphie sur une feuille de papier qui représente le plancher sur lequel on danse, vu d'en haut.

Le parcours des danseurs est tracé sur cette feuille (clic sur l'image pour l'agrandir) :






Les pas de danse sont écrits par dessus ce parcours (clic sur l'image) :
Principe d'écriture des pas de danse :
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